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« Mbappé est devenu un problème pour le Paris Saint-Germain, et le Paris Saint-Germain, un problème pour Mbappé »

« Il a fait le bon choix pour le PSG, pas pour lui. » Pour les opinions définitives, on peut s’en remettre à Zlatan Ibrahimovic. Il a proféré celle-ci, en novembre 2022 sur Canal+, quelques moi après la décision de Kylian Mbappé de prolonger son contrat à Paris de deux années plus une troisième en option.
On peut déjà sourire de la leçon donnée par le Suédois quand il dénonce une situation où un joueur « devient plus important que son club », tant lui-même avait cannibalisé l’attention et le jeu lors de son séjour au PSG (2012-2016). Surtout, l’oracle était erroné : cette prolongation n’a pas non plus été un bon choix pour le club.
Car un an après la signature ce nouveau contrat, Mbappé est devenu un problème pour le Paris Saint-Germain, et le Paris Saint-Germain, un problème pour Mbappé. On en est désormais au stade où la relation orageuse entre le joueur et son club – et la question de son avenir au PSG – a pris le pas sur tout le reste, à commencer par la chronique de la saison sportive à venir.
En 2022, le choix du buteur de rester parisien avait certainement tenu, pour une grande part, au statut personnel incomparable que lui a offert le club, indépendamment des conditions financières sur lesquelles peu d’autres pouvaient s’aligner. Le problème est que le « Kylian Saint-Germain » ne fait pas un projet sportif. L’intéressé a dû lui-même, en avril, désavouer cette stratégie.
Ayant péché par orgueil, on comprend que Mbappé ne souhaite pas renouveler cette erreur : il menace de partir libre, c’est-à-dire gratuitement, dans un an, sans avoir activé l’option qui prolongerait son contrat jusqu’en 2025. Cela ressemble à une manœuvre pour favoriser un exil dès cet été, seule manière pour le club de toucher une indemnité de transfert.
Les supporteurs et ses coéquipiers lui reprochent de ne pas respecter le PSG, à propos duquel il a évoqué dans un entretien accordé, en juin, à France-Football, un « plafond de verre ». Il invitait alors à en demander les raisons « aux gens qui font l’équipe, qui organisent l’effectif, qui construisent ce club » plutôt qu’à lui-même, qui ne peut « pas faire de magie non plus ».
« Les gens n’aiment pas trop qu’on dise ça, mais une carrière, c’est égoïste, c’est la tienne, c’est ce que tu laisses en héritage. De base, je suis un éternel insatisfait, donc je ne suis jamais impressionné par ce que je fais. » On peut s’irriter de sa prétention, pas de ses prétentions – celles d’un footballeur déjà immense qui regrette que son équipe ne soit pas en mesure de lui permettre d’atteindre ses objectifs.
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